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Blog d'Olivier Issaly

Facebook : et le droit à la désinscription ?

Cela fait un moment que j’hésite à me désinscrire de Facebook, tant je trouve ce service inutile et tant la question des données personnelles m’est sensible. Et là, suprise : impossible de se désinscrire. Non seulement Facebook se garde le droit de conserver toutes les versions des informations personnelles saisies, mais en plus il n’est pas possible de se désinscrire, seulement « désactiver le compte ». En gros, le compte n’est plus visible par les autres, mais Facebook conserve toutes les données. Sur un service où la problématique des données personnelles est si importante, je suis sidéré qu’on ait pas le droit de désinscrire en étant certain que les données précédemment saisies ont bien été supprimées. Cela me reste vraiment en travers de la gorge, je regrette de m’être inscrit, et si vous ne l’êtes pas encore je vous conseille d’y réfléchir à deux fois.

Pour le reste, je reste sur ma position : je ne vois pas l’utilité de Facebook, et tout ce que Facebook ou les autres réseaux/services permettent de faire techniquement, le Web en lui-même permet de le faire, avec l’avantage que VOUS contrôlez vos données personnelles. Nous sommes amis et vous souhaitez rendre cet info publique ? Eh bien échangeons un lien entre nos blogs. Un ancien ami d’école souhaite me retrouver ? Il a juste à taper mon nom dans Google pour trouver mon blog et me contacter. Je crois qu’on oublie trop que des services comme Facebook ne font que formaliser dans un système d’information propriétaire ce qui existe déjà dans le vie réelle et sur le Web avec des outils personnels comme le blog.

C’est un choix personnel à faire : dans quelle mesure vous souhaitez exposer votre vie sur le Web, et dans quel mesure vous souhaitez contrôler ces informations et l’usage qui en est fait par les tiers (à des fins publicitaires notamment). Pour ma part, le fait de savoir d’avoir donné à Facebook des informations et de n’avoir aucun moyen de dire à cette entreprise « Maintenant vous cessez d’utiliser mes informations personnelles et vous les effacez », ça me gène vraiment et j’ai l’impression de m’être fait avoir.

Toujours concernant Facebook, un article du Guardian : With friends like these…. Un peu long, à prendre avec des pincettes je pense sur certains points, mais très intéressant pour nourrir la réflexion sur le cas de Facebook.

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5 Comments

  1. Gmo

    J’ai envie de dire: « il fallait lire les conditions au moment de l’inscription ! », enfin j’espère que c’est précisé dedans au moins …
    Perso, je ne suis pas inscrit sur Facebook parce que je n’ai en effet pas vu l’utilité de la chose, et plus tard lorsque j’ai entendu parlé de l’affaire Beacon et maintenant du fait qu’on ne puisse que « désactiver » (il me semble que Tristan Nitot a fait un article là-dessus aussi), et bien cela n’a fait que me conforter.
    Aux Pays-Bas, un autre réseau populaire est hives aussi, ça m’a l’air plus ou moins comme Facebook (enfin sûrement moins poussé au niveau des fonctionnalités offertes), on m’y a déjà invité mais je ne me suis pas inscrit. Encore une fois je ne vois pas l’utilité.
    Bon par contre, je suis inscrit sur LinkedIn mais la finalité me semble différente et ça peut permettre de rentrer en contact avec des gens dont tu n’aurais pas pu rentrer le nom dans google puisque tu ne le connais pas.

  2. Oui, c’est sûr que j’aurais du lire les conditions générales avant de m’inscrire, je m’en prends qu’à moi-même, je suis juste énervé tellement ça me semble un droit évident de l’internaute de pouvoir se désinscrire…

    J’utilise LinkedIn aussi car j’y trouve une utilité professionnelle, mais dans l’absolu c’est aussi typiquement le genre de service qu’un moteur de recherche classique pourrait rendre en exploitant les microformats, à supposer que tous nos sites persos soit bien renseignés.

  3. Gmo

    Et à supposer que tout le monde à une site personnel.
    Ce qui est loin d’être le cas.
    Je vois mon manager par exemple, il en a pas, mais il utilise beaucoup LinkedIn (enfin disons qu’il ajoute beaucoup de monde dessus). Enfin lui par exemple, il pourrait très bien avoir un site.
    Mais je vois beaucoup de mes collègues qui travaillent dans mon entreprise, c’est des biologistes, ils sont sur LinkedIn, ils sont pour la plupart incapables de faire un site web (manque d’intérêt et de connaissance, et inversement), alors pour ce qui est des microformats, j’en parle même pas …

  4. Il s’agit pas forcément que chacun fasse son site web, il y a suffisamment d’outils libres de qualité pour la publication. Les hébergeurs pourrait proposer des offres packagées hébergement+outils préinstallés (à la manière de Gandi Blog je crois), laissant le client propriétaire de ses données. Si tu réfléchis bien, il y a d’autres hardware très judicieux où ces outils pourraient être déployés, avec la même optique de rester maître de ses données 😉

  5. Je ne sais pas si ça marchera effectivement pour toi (je n’ai pas de compte donc je ne peux pas essayer de le supprimer:)) mais le NYT semble dire qu’il y a finalement une solution. Voir l’article ci-bas.

    http://www.nytimes.com/2008/02/18/business/18facebook.html_r=2&ref=technology&oref=slogin&oref=slogin

    Bonne chance!

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