A force d’en entendre parler, j’ai fini par m’y mettre !
Second life, c’est un monde persistant où on peut créer n’importe quel objet (à l’aide d’une interface de création et de script). Il suffit d’avoir un bout de terrain, et on peut y construire sa maison ou d’autre objet.
Là où Second Life va encore plus loin, c’est en laissant aux joueurs la propriété intellectuelle sur les objets créés. A cela, s’ajoute une correspondance entre la monnaie virtuelle et le dollar américain. Ce monde est en fait assez générique pour créer et revendre n’importe quoi. De ce que j’ai perçu jusqu’à présent, ça m’a l’air très orienté créativité et spéculation. Visiblement, il n’y a pas de limites, on peut même créer son business dans le monde virtuel, et toucher son argent dans le monde réel. Certains en vivent déjà, d’autres paient leurs études avec des objets à succès. C’est pour le moins fascinant. On peut considérer que ces gens qui en vivent produisent du divertissement pour d’autres, mais quand en plus il s’agit de produits totalement virtuels, j’ai vraiment l’impression qu’on vient de franchir une nouvelle étape. L’idée qu’un produit soit virtuel n’a rien d’exceptionnel, ce blog en est un par exemple. Mais que tout le monde puisse en créer, de toutes sortes, et les vendre, ça change un peu la donne à mon avis. Avant-hier je regardais la vidéo d’un produit de blog 3D, et je suis curieux de voir si il y a des systèmes d’information à l’intérieur de Second Life.
L’autre point que j’ai trouvé intéressant, c’est de retrouver dans ce monde virtuel des contraintes du monde réel comme le foncier (chaque parcelle a un un propriétaire et une superficie en mètre – métrique très réelle elle) et des abstractions de ces contraintes, comme le fait de pouvoir voler ou se téléporter. C’est un point auquel je réfléchis en ce moment pour un jeu qu’on prépare, et c’est loin d’être aussi évident que ça (parceque je peux pas caser de téléportation, et que pour la jouabilité il ne faut pas que les contraintes géographiques soit trop grandes). Second Life se voulant sans limite dans la créativité, on aurait pu s’attendre à ne pas avoir de limites géographiques non plus. Par contre, d’un point de vue marketing, ça semble effectivement un bon choix, aux vues du montant des transactions effectuées tout les jours.
A ce propos, en limitant la surface disponible, il semblerait que le foncier augmente aussi dans la vie virtuelle et donne lieu à une bonne spéculation… Heureusement Linden, qui édite le jeu, met à disposition des terrains pour un premier achat à petit prix (encore faut-il souscrire à l’abonnement mensuel pour pouvoir être propriétaire). J’ai donc acheté mon petit lopin de terre (pas bien grand, 512m²). J’ai déjà un peu joué avec le constructeur d’objet, mais je suis encore plus pressé de jouer avec les possibilités offertes par le langage de script du jeu pour en avoir le coeur net.
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