Le débat autour des modèles économiques et de la monétisation des stars du moment (youtube, myspace, netvibes, wikio, etc…) est vraiment intéressant, notamment les questions autour du modèle publicitaire.
Mais un des points tout de même qui m’ennuie est cette tendance du Web 2.0 de ne pas vouloir faire payer directement l’utilisateur. Je conçois tout à fait qu’un site gratuit permet plus facilement de construire une communauté, ce qui semble être la première valeur d’un service 2.0. Je conçois aussi tout à fait qu’on puisse atteindre la rentabilité à travers un modèle publicitaire, Google en étant la meilleure preuve.
Cette tendance a pour moi un gros défaut, en terme d’éducation de l’internaute. Je pense plus particulièrement à cette idée qu’une fois l’abonnement au fournisseur d’accès payé, on a plus rien à débourser pour utiliser tout le Web. Pour avoir eu au téléphone à de nombreuses reprises des parents de joueuses sur Equideo et pour l’avoir constaté de moi-même auprès de connaissances, je suis convaincu que cette idée est beaucoup plus ancrée qu’elle n’y parait1. Je pense que cela fait beaucoup de mal au système, dans le sens où les gens ne prennent pas conscience des coûts derrière le service qu’ils utilisent et de la valeur qu’il a. Comme on se plait à le rappeler régulièrement avec mon associé, nous ne vivons pas d’amour et d’eau fraîche !
Mon propos est qu’un service qui apporte une vraie valeur à l’utilisateur ne devrait pas hésiter à le faire payer. À ce titre, je suis pas un fan du modèle publicitaire. Je tire beaucoup plus de satisfaction de savoir que nous sommes rentables avec Equideo grâce au jeu en lui-même et non grâce au bon vouloir de tierces personnes. Pour moi, c’est la preuve que le service est de qualité et que l’utilisateur y voit une vraie valeur qu’il juge normal de payer. Cela me rappelle aussi le débat sur la vente de Kiko, et la réponse de 37 signals à ce sujet à propos du modèle économique sur abonnement de leur produit Backpack Calendar face à Google Calendar qui lui est gratuit.
Le modèle publicitaire est intéressant et peut constituer de bons revenus, mais pour moi ça ne devrait pas être le premier à mettre en oeuvre. C’est le service en lui-même qui devrait être valorisé en premier.
yaya273
tu est donc olivier oh! faut que je racobnte ça a la team au fait bravo pour avoir construie mon site d’élevages virtuel de chevaux préférer
Marie
Tout a fait d’accord. Un seul bémol il reste difficile dans un univers internet jalonné de produits et de services gratuits de commencer en mode » payant ».
Pour ma part le modele, services de bases gratuits et services premiums payants (a l’acte sans abonnement) me parait plus justifie. L’utilisateur qui est habitue a du contenu gratuit n’aime pas que celui ci devienne « payant ». Par contre lorsque l’on appose a ces services des options a forte valeurs ajoutees, l’internaute s’arrete, essaye puis adopte a condition que le tarif soit competitif.
Le modele publicitaire est ecule je suis d’accord, par contre on peut s’en servir a contre sens. « pas de publicite » mais payer pour.
Sur mon site c’est le modele que j’ai choisi d’adopter.
De vrais services gratuits avec une panoplie d’outils professionnels a disposition des particuliers comme des entreprises et associations.
Les memes outils sans publicites, avec un premium a l’acte.
Les memes outils en total marque blanche avec un premium plus eleve.
A cela s’ajoute des services partenaires dans l’univers de l’evenementiel et de l’organisation. Uniquement des services plebiscites et si ils ne passent pas le cap des votes des utilisateurs, on les changes.
Le modele du gratuit a des limites, et la limite c’est la qualite des services que l’on peut offrir. J’ai lance ma startup il y a plus de deux ans : http://www.uneinvitation.com et il faut bien payer les serveurs, le developement, les taxes et l’hebergement.
A cela s’ajoute les nouvelles idees a developper, les services renouveller, des belles images pour la bibliotheque de creation (le tout « royalty free » a des limites aussi dans le choix que l’on peut offrir a ses internautes).
En ce qui concerne le post plus recent sur les ventes de donnees des services gratuis. C’est un peu un probleme. Je resiste tous les jours a des prospecteurs qui donneraient chers pour ma base donnees. Mais etant spammee a plus de 200 mails par jour, je me suis toujours refusee a cela. (voila encore une raison de plus pour un modele economique payant meme un minimum car cela evite ce genre de choses).
Nous procedons a l’analyse des donnees de nos utilisateurs et celles ci nous servent beaucoup : pour etablir et choisir des services en rapport avec les attentes des utilisateurs (la geolocalisation, les tranches d’ages, les hobbies, CSP etc.) pour donner des stats a nos annonceurs (pour la regie publicitaire) ou pour un partenariat sur le site.
Bien renseigner ces champs c’est aider a conserver un modele gratuit de base, et a minimiser les coups des premiums et donc a participer a la qualite des services proposes.
Bien evidement cela ne fonctionne que si les dirigeant de la startup ont une certaine deontologie professionnelle . A cela je dirais qu’il faut toujours regarder de tres pres les conditions d’utilisation d’un site.
Amities et bonne continuation avec Equideo.
Marie
olivier
Oui le modèle gratuit reste souvent indispensable pour constituer une base d’utilisateur importante. Il y a de toute manière toujours cette mentalité du « tout gratuit » sur Internet qui persistera encore longtemps à mon avis… De ce que j’ai pu constater sur Equideo, les gens acceptent d’autant mieux que certains produits soient payants quand on leur explique qu’ils peuvent toujours utiliser le site sans payer, et qu’il faut bien vivre pour offrir ce service gratuit.
Concernant les données, tu considères donc les données personnelles comme un moyen de paiement contre l’usage du service gratuit ? Je pense que c’est en effet le cas souvent, après ma question était de savoir si la balance était bien équilibrée dans tous les cas…
Content de voir en tout cas qu’il y a des startups à Angers ! 🙂 (je viens de Mazé pour ma part).
Bon courage aussi pour UneInvitation
Olivier