Bonne nouvelle pour tous les amateurs d’afrobeat et de
Fela Anikulapo Kuti, après le fils Femi, c’est Seun Kuti qui reprend le flambeau du père !
Après un maxi, son premier album Many Things fait bien revivre la musique de Fela. Tous les ingrédients sont là : la troupe Egypt 80 avec ses cuivres enflamés, les choeurs et même, plus surprenant, une voix aussi rauque que celle de son père ! On commence aussi à sentir, comme sur le titre Many Things, les prémices des morceaux aux constructions interminables où le chant engagé vient comme une délivrance, avec cette manière de jouer avec les choeurs, de faire monter la pression et d’enivrer, etc… Ce n’est pas encore la même fièvre et transe qu’un Colonial Mentality, qu’un Lady ou que l’excellent Kalakuta Show,
mais on s’en approche !
À lire :
Sur une grande scène, un orchestre rend hommage au «Hamlet de l’afro-beat», cette musique urbaine hypnotique, fiévreuse, porteuse d’un combat politique. Soudain, un jeune homme bondit au centre de la scène. Sur son dos est tatoué en lettres capitales Fela lives (Fela est vivant). Son corps est une liane tendue en proie à des forces intérieures insondables. Sa danse est un combat entre transes, contorsions épuisantes et lamentations jaillissant de son saxophone. Après un quart d’heure, il se retourne vers le public et entame d’une voix grave Sorrow, Tears and Blood, l’un des hymnes les plus amers de Fela. Alors, la foule crie au miracle. La ressemblance est stupéfiante: ce personnage longiligne, aux pommettes hautes, véritable sculpture yoruba (l’ethnie à laquelle appartiennent les Kuti), c’est Fela! Ou son clone… avec quarante ans de moins.
Musiciens hors père, un bon article de l’Express sur Femi et Seun Kuti
Et l’inévitable chronique de Bokson :
Près de quatre décennies après la création du genre, afrobeat rime encore et toujours avec Kuti, si bien qu’il n’existe sûrement aucun mouvement musical autant associé à un patronyme que celui qui fut créé à Lagos sous l’impulsion de Fela Anikulapo. A sa disparition en 1997, on aurait difficilement pu penser à une autre personne qu’à un Kuti pour prendre la relève du fondateur charismatique à la tête du groupe Egypt 80’s
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