Pour les amoureux du territoire et des bons vieux clichés de la France, je vous recommande cette étude très intéressante : « La France des bars-tabacs – Réinventer le dernier commerce populaire » par Jean-Laurent Cassely.

Détrônés seulement par les boulangeries, les bars-tabacs sont le commerce le plus répandus en France avec 30 000 points de vente dans près de 12 000 communes (soit 1 sur 3 qui en a au moins un !). Étendant une étude commandée par la Française des Jeux en y ajoutant un volet social et géographique, ce document d’une quarantaine de pages dresse un bon panorama du sujet, avec l’analyse de 3 archétypes du bar-tabacs : le Balto déclassé, la civette hybridée et le café-épicerie néo-rural.
Il faut sillonner la France se faire une idée au delà des catégories types, et précisément cette lecture me rappelle nos voyages à vélo.
Le long des véloroutes touristiques, nous avons croisé beaucoup de ces café-épiceries néo-ruraux par exemple, qui s’adaptent à une clientèle touristique (sur la Véloscénie, un été capricieux, une gérante proposait même des capes de pluie et sur-chaussures, de ses dires elle avait fait… un tabac !). Nous les apprécions pour faire une pause, boire une boisson fraiche en terrasse, grignoter un bout, prendre un café…
En général, nous achetons nos sandwichs le matin à la première boulangerie, pour pouvoir pique-niquer où bon nous semble quand le coin nous plait. Mais le café, lui, ne se prévoit pas à l’avance. C’est là où nous nous arrêtons souvent dans ces bars PMU souvent négligés mais o combien utiles dans les petits villages. S’assoir à une table et écouter pendant une demi-heure les conversations vaut n’importe quel reportage d’actualité ! Le chocolat chaud les jours pluvieux est lui aussi bien apprécié pour faire une pause.
Comme on ne s’amuse pas à faire de longs détours non plus pour une boisson chaude, le premier lieu venu fait l’affaire, et j’avoue que cette étude m’a fait prendre conscience de la concurrence des boulangeries sur le café. Nous nous y arrêtons très souvent, et pourtant, c’est souvent cher payé pour une capsule Nespresso !
Biens positionnés sur ou proche d’un axe de cyclotourisme (près de 30 000kms d’itinéraires balisés en France !), ces bars-tabacs-cafés-superettes peuvent tirer profit de l’essor du cyclotourisme, moyennant quelques efforts. À commencer par un petit panneau sur la véloroute indiquant le commerce, ça suffit pour attirer le cycliste qui a un coup de mou ! Avoir quelques accessoires vélo à la vente, voire une pompe, c’est pratique aussi, de même que pouvoir charger un téléphone le temps de la pause. Participant moi-même à un bar associatif le vendredi soir à Choisel, pile sur l’axe de la Véloscénie, je sais qu’un simple panneau suffit à rendre bien des services à des touristes.




Si j’apprécie parcourir nos campagnes calmes à vélos, j’aime tout autant y découvrir un peu de vie et y faire une pause. Longue vie à nos bars-tabacs !
Florent
Oui, le petit café au comptoir est toujours bien apprécié.