Hier j’ai (enfin) terminé le best-seller de Thomas Friedman, The World Is Flat. Friedman y aborde le phénomène de mondialisation sous tous ses angles : les évènements initiateurs, les forces en jeux, les technologies ayant concourrues à cet applatissement du monde, etc… Il y présente une mondialisation très positive, assez éloignée de la vision négative (américanisation, etc…) que l’on peut entendre ici et là en France. Ce ne sont pas malgré tout deux visions opposées, j’ai trouvé la démarche de Friedman plutôt claire, expliquant bien comment les craintes et attentes qu’on peut avoir en France et en Europe peuvent s’inscrire dans cette vision.
L’idée récurrente du livre est en fait celle de l’entrepreunariat. Je ne pense pas que ce soit un biais de ma part d’avoir vu cette notion comme sous-jacente dans la plupart des développements du livre. L’esprit d’entreprise aux yeux de Friedman apparait clairement comme libéré grâce à ce nouveau monde, et il le présente souvent aussi comme une solution à ses dérives ou conséquence potentiellement néfastes (métiers ou industrie qui disparaissent ou sont délocalisées, etc…). Son propos est plutôt bien résumé en conclusion : ce nouveau monde, plat, où tout le monde peut individuellement agir globalement, est l’opportunité pour tous d’entreprendre en mettant en oeuvre son imagination. C’est un monde où on ne peut plus rester isolé, où la concurrence n’est plus entre états, mais entre individus, et où la meilleure solution pour rester dans la course est d’entreprendre et de créer plus vite et mieux que les autres.
Le seul gros défaut du livre à mon sens est d’être écrit par un américain, pour des américains. Il n’est quasiment jamais fait mention de l’Europe ou de l’Amérique du Sud par exemple. La plupart du temps, les réflexions un peu plus poussées sur la manière de s’adapter à ce nouveau monde sont destinées aux américains. Friedman était pourtant bien plaçé pour savoir que son livre aurait une audience mondiale, et mieux tenir compte le point de vue des Européens aurait été le bienvenu.
Enfin, le livre regorge d’exemples tous aussi excitants les uns que les autres, qu’il s’agisse des problématiques de supply-chain chez Dell ou WallMart, que le développement impressionnant de l’IT en Inde en passant par les initiatives d’entrepreunariat global depuis le Moyen-Orient. Plutôt que d’en détailler ici, je tenais à présenter un service qui illustre bien le propos du livre. Il s’agit de Kiva.org, un service Web où vous pouvez faire des micro-prêts à destination d’entrepreneurs dans les pays en voie de développement. Assez facilement, vous pouvez prêter 25$ ou 50$ à une personne qui va pouvoir commencer un commerce ou un projet scolaire par exemple, et ça marche même trop bien ! Si comme moi ça vous semble aussi incroyable qu’excitant de pouvoir aider significativement le projet d’une personne à l’autre bout du monde en lui prêtant une somme assez modeste pour nous, foncez sur ce bouquin ! Bienvenue dans le Flat World 🙂
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