Quand on pense au métier d’éditeur, deux principaux challenges viennent à l’esprit :
- Trouver la pépite pour vivre
- Capitaliser sur cette pépite pour financer la recherche de la prochaine et donc survivre
C’est vrai pour beaucoup de métier de l’édition, que ce soit le cinéma, la musique, le livre ou encore le jeu vidéo. Est-ce aussi le cas du capital-risque ?
Considérer une start-up comme une ?uvre créative ne me choque pas. Dans la mesure où le rôle du fondateur consiste principalement à exprimer une vision et des valeurs, on est bien proche d’un travail artistique. Cela s’exprime ici sous la forme d’une organisation lucrative, mais à la base il y a bien une vision créative du fondateur. Le reste, c’est de la technique, comme dans tout art.
Aussi, si on fait abstraction de la façon dont on compense le travail humain (capital versus salaire), et si on considère une start-up comme une ?uvre créative, le travail du VC n’est pas si éloigné de celui d’un éditeur. Dans les deux cas, cela consiste à faire le lien entre le financement d’une part, et l’activité humaine de création d’autre part, en apportant de la compétence et du savoir-faire (ce qui constitue la valeur ajoutée).
C’est aujourd’hui ce dernier point qui distingue le plus le VC de l’editeur, du fait de la forte expertise et compétences sectorielles de ce dernier. Cela dit, au delà de l’apport du réseau déjà présent (surtout pour des fonds proches de grands groupes), le monde du capital risque évolue très vite.
La tendance est clairement à l’extension de l’offre bien au delà du financement, avec l’apport d’un expertise entrepreneuriale importante (l’aspect « technique » de l’art). YCombinator avait clairement ouvert la voie du « nurturing » de start-up, tout comme plus récemment l’Accelerateur l’a fait en France. Certains fonds vont encore plus loin, comme Google Ventures, en apportant non seulement le financement et l’aide entrepreneuriale, mais aussi des ressources et compétences sectorielles.
Ainsi en développant de plus en plus l’offre de services (entrepreneuriaux et sectoriels), le métier de VCs s’eloigne petit a petit de la finance d’où il a emergé pour se rapprocher de plus en plus de l’édition.
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