Il semblerait que les jeunes portent un intérêt de plus en plus réduit pour la voiture. Et c’est vrai, surtout sur Paris, la voiture est plus source d’ennuis qu’autre chose. Beaucoup de mes amis n’ont d’ailleurs pas le permis ou pas de voitures.
Pour ma part, étant passionné de voitures depuis petit, je ne me reconnais pas dans ces profils. J’ai même craqué récemment pour un sympathique roadster, plus que jamais j’adore conduire ! 🙂
Là où je rejoins l’article en revanche, c’est que le besoin de mobilité ne s’est pas réduit mais la répartition entre type de transport a changé. Moi même je n’utilise quasiment pas la voiture dans Paris tant l’offre de transport public est développée. Petit passage en revue des transports que j’utilise, parfaitement illustré par cette citation de Enrique Penalosa, ancien maire de Bogotá :
A developed country is not a place where the poor have cars. It’s where the rich use public transport.
Je ne vais pas m’attarder sur le métro, c’est ce à quoi tout le monde pense au premier abord. Pourtant c’est trop souvent un réflexe je pense, souvent au détriment du bus d’ailleurs.
Le bus porte une image ringarde, c’est surtout pour les personnes âgées qui ne peuvent plus descendre les escaliers du métro ? Peut être, mais quand on prend la peine de connaître les lignes de bus, on gagne souvent du temps. Que ce soit de chez moi ou du bureau, il me faut 7 à 8 minutes à pieds pour rejoindre le métro (12 ou 13 respectivement). Dans les deux cas, à 100m j’ai une ligne de bus qui m’amène a Montparnasse en moins de 15 minutes. C’est le plus rapide.
Le tramway c’est pour moi le meilleur compromis, en terme de vitesse, facilité d’accès et confort. Récemment le T3 à Paris a été étendu jusqu’à Portes de la Chapelle avec un changement à Porte de Vincennes. Ça tombe bien, je peux maintenant aller directement à Ubisoft en tramway depuis le bureau. Là où je mettais 50 minutes en métro par la 13 et la 1, j’y vais maintenant en tramway en 45 minutes, avec l’avantage souvent d’être assis, à la lumière du jour, sans avoir de changement.
Habitant près de Porte de Versailles, si je veux aller à l’autre bout de Paris, bien souvent la voiture s’avère tout de même plus rapide que les transports. Du coup il y a un an, j’ai commencé à utiliser Autolib, et je dois dire que je suis bluffé. Déjà par l’application iPhone qui permet de réserver une voiture et une place de parking à l’arrivée en à peine 30 secondes, tellement efficace. Ensuite par le prix : avec un abonnement de 12 euros par mois, il faut ensuite compter dans les 4 à 5 euros par demi-heure de déplacement (suffisant pour traverser Paris en général). C’est imbattable ne serait-ce que par rapport au taxi, sans parler du fait de posséder une voiture. Mais surtout, la voiture est vraiment fun à conduire, dynamique, le moteur est tout sauf atone ou mou. C’est un vrai plaisir, si on met de côté la propreté parfois limite des voitures. À noter que l’autonomie n’a jamais été un souci. Mes plus long trajets ont été de 15kms, et l’autonomie est de 150kms.
Précurseur d’Autolib, le Velib est aussi un excellent moyen de transport. Pour peu que vous soyez un peu sportif, c’est même souvent le plus rapide. Il n’est pas rare d’aller aussi vite qu’un tram ou qu’un bus (moyennant quelques petites libertés avec le code, et encore ça bouge !). Et par expérience, si je dois traverser Paris en diagonale par exemple, je ne mets pas moins de temps en vélo, et en plus ça fait de l’exercice physique. Seul bémol du Vélib : on ne sait jamais sur quelle défaillance technique on va tomber (bien moins fiable qu’Autolib paradoxalement).
Il est aussi possible de faire un mélange de tous ces moyens, en investissant dans un vélo pliable. J’ai un Strida, et là aussi c’est bluffant. Pesant à peine 9kg, pas plus gros qu’une poussette une fois plié, vous pouvez l’emmener dans le tram, métro, coffre de voiture, etc. Et envisager des transports multi-modaux. Vous avez une côté pour aller au boulot ? Allez-y en bus ou tram le matin, redescendez en vélo le soir 🙂 Encore que, la légèreté du Strida rend les côtes bien plus faciles qu’avec un Vélib, de même que les relances après un feu. Seul bémol, en longue ligne droite, s’agissant d’un mono-vitesse, on va quand même moins vite.
Et puis, il faut garder à l’esprit que Paris reste une petite ville en superficie comparée à d’autres villes, la traverser à pieds n’a rien d’insurmontable, surtout avec toutes les merveilles dont recèle la ville. Bien souvent, si le bus pour aller à Montparnasse n’arrive que dans 5 ou 10 minutes, j’ai plus vite fait d’y aller à pieds. Là aussi, un peu d’exercice physique ne fait pas de mal !
Voilà pourquoi j’aime bien cette citation sur les villes modernes. Excepté les bouchons, j’adore conduire dans Paris. J’aime ce côté jungle, surtout les carrefours comme Étoile ! C’est encore plus fun avec une petite voiture comme Autolib qui se faufile partout, j’y prend autant de plaisir qu’avec mon roadster sur des routes de campagne. Mais je suis le premier à reconnaître qu’une voiture dans Paris est de plus en plus anachronique, compte-tenu de l’offre pléthorique de transports en commun qui s’offre à nous.
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