Je profite des vacances pour continuer à chercher du son. C’est ce qui m’occupe souvent le plus sur mon temps libre : chercher des titres, notamment house, techno ou électro.
Pour le plaisir de la découverte déjà. Le bonheur de dénicher un son que je vais garder ensuite. Car la recherche demande de nombreuses heures d’écoutes. Je scrute déjà les sorties des labels où j’ai acquis des titres par le passé (pour cela Bandcamp permet de faire une bonne veille !).
Mais il faut avoir plus de curiosité que cela. Si tel titre m’a plu, qu’a produit d’autre l’artiste ? A-t-il publié des mix ou dj set où se trouverait d’autres perles ? Qui sont les DJ qui ont joué ce titre ? Car ils ont vraisemblablement bon goût et trouvé d’autres bons sons (pour cela, 1001tracklist et Mixesdb aident bien). Cet artiste fait partie d’un label qui mérite sûrement de s’intéresser aux autres signatures. Peut être ce label a sorti des compilations (si, si, ça existe encore !). Les interviews des artistes sont aussi souvent des bonnes pistes vers d’autres sons.
Bref, il faut naviguer de lien en lien, de sources en sources, sans savoir où on va. Hypertexter comme j’avais écrit (bien que je ne mixais pas à cette époque !). À peu près l’opposé des algorithmes de suggestion qu’on trouve sur les plateformes musicales. C’est très rare que je trouve des sons intéressants par ce biais. Peut être car j’ai l’impression que je vais être enfermé dans des modèles. Ces algorithmes m’ennuient…
Qu’est-ce qu’un bon son ? Je n’ai pas vraiment de critères, sauf un : si j’ai encore la musique en tête plus tard dans la journée, ou mieux dans les jours qui suivent, c’est probablement un bon son ! Alors j’achète le titre et au gré des trouvailles, j’imagine comment l’utiliser dans un mix ou en transition avec tel ou tel autre titres.
Le top c’est un titre qui peut débuter ou terminer un mix : c’est souvent cela qui déclenche mon envie de travailler sur un nouveau mix. Le reste de la playlist peut vite se construire avec tout ce que j’ai trouvé avant. Je n’ai pas de règles non plus pour un mix : des titres trouvés récemment ou pas, vieux ou fraîchement sortis, peu importe du moment que cela s’enchaîne bien.
Je manque autant de temps pour chercher du son que pour créer des mix (7 pour l’instant). Il est normal que la recherche prenne plus de temps que le mix : il faut être extrêmement sélectif et on ne l’est jamais assez je pense. Le son n’a d’intérêt à être partagé que si on a une forte connexion avec. Pas de titre par défaut, juste pour meubler : ça se ressent tout de suite. Non, il faut des partis pris, des prises de risque assumées, qui font que ce n’est pas le mix de quelqu’un d’autre. Outre le temps, c’est aussi pour cela que j’en publie peu : pour arriver à une vingtaine de titres dans un mix d’une heure, qui s’enchaînent bien et dont on est fier, prêt à défendre la place de chacun de ces titres, il faut en avoir écouté et sélectionné… Beaucoup ! Le mix n’est que la partie émergée de l’iceberg, clairement.
Sur ces mots, je retourne à mes écoutes 😉
Edit : l’article « How to break free of Spotify’s algorithm » exprime très bien ce que je ressens. Les algorithmes vous enferment dans ce que vous aimez déjà, au mieux à ce qui ressemble à ce que vous aimez, ou que des gens très similaires à vous aiment. Mais ils ne permettent pas la découverte.
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