Dans la prise de conscience des enjeux changement climatique, j’imagine que chacun prend des chemins différents. Pour ma part, c’est la lecture du livre « Let My People Go Surfing » en 2018 qui m’a mis sur le chemin pour m’informer plus et agir.
Pour autant, je n’ai jamais pris le temps de lire les fameux rapports du GIEC. J’ai beaucoup lu la presse qui en parle (pour peu qu’il n’y ait pas une actualité sportive plus importante…), mais pas les rapports en eux-même, pensant qu’ils seraient probablement trop technique ou long à lire.
C’est pour cela que j’ai sauté sur le livre « Le GIEC, urgence climat » de Sylvestre Huet, blogueur scientifique pour Le Monde et actif sur Twitter où je le suivais déjà. Le livre rend accessible les 3 rapports avec des extraits des rapports pour décideurs (traduits et vulgarisés, mentionnant les degrés de confiance) bien distincts des éclairages journalistiques de l’auteur, auxquels s’ajoutent des infographies très claires.
Le livre se lit ainsi très rapidement et aisément. Je n’avais pas forcément besoin d’être convaincu par les changements climatiques (rapport 1), les conséquences et risques (rapport 2) ni ce qu’il est recommandé pour l’atténuer (rapport 3), mais j’ai apprécié d’avoir une synthèse factuelle de ce travail titanesque de la communauté scientifique.
Je retiens surtout du livre la genèse de ces rapports, commandés par les décideurs politiques de l’époque (le G7 en 1988, sous Reagan et Thatcher), non pas pour savoir si le changement climatique présente un risque, mais pour évaluer ce risque. Le rôle du GIEC s’arrête là. Celui du politique commence ensuite : il arbitre ce risque au regard d’un autre : arrêter brutalement la dépendance aux énergies fossiles, avec son lot de conséquences économiques et sociales. Force est de constater que le second l’a essentiellement emporté jusqu’à présent, hélas.
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