Une journaliste de Rue 89 a décidé de se payer la tête de Viadeo, et visiblement ça ne plait pas sur Facebook… Voilà un bon exemple où l’écosystème start-up français doit encore énormément progresser : la presse.

Oui, sur la forme cet article est pénible, avec ce ton gratuit bien français façon « je vous l’avais bien dit »… Maintenant, qu’a-t-on à se mettre sous la dent quand on veut lire quelque chose un minimum critique sur les startups en France ? Pas grand chose à mon goût. On verse plus souvent dans la quantité que la qualité. Alors il est malheureux qu’il faille qu’une société aille vraiment mal pour qu’on parle enfin des problèmes, mais c’est déjà bien d’en parler.

Si je me réjouis que l’entrepreneuriat soit de plus en plus reconnu, ça ne doit pas empêcher de parler des problèmes. Il est bien trop facile de glisser du « acceptons l’échec » au « n’en parlons pas ». Certains entrepreneurs ont le courage d’en parler, mais on manque d’analyse sérieuse de tiers sur le sujet. La « célébration de l’échec » tant en vogue n’a pas à être sélective selon la bonne volonté des principaux concernés.

Enfin, une presse de qualité, ça permettrait de contrebalancer les discours des entrepreneurs, des investisseurs ou des politiques (désormais bien impliqués dans l’écosystème). Entre les fanfarons, les donneurs de leçons et les communicants, il y aurait tant à écrire pourtant !

J’imagine que cela viendra au fur et à mesure que l’écosystème grandira, et qu’apparaîtra alors une presse spécialisée tech/startup, avec un regard critique, une bonne compréhension des technologies et une analyse économique solide. Notre écosystème ne s’en portera que mieux !

Update : Le Monde a écrit Viadeo, un CV trop léger pour conquérir le monde, un article bien plus nuancé et équilibré sur l’aventure Video. Aussi, j’ai écrit un update sur deux exemples de médias startup américains.